POTAGER
VERGER
FONDEMENTS
Tout part du postulat qu’un monde tel que nous le connaissons n’est pas viable à long terme.
Cette société basée sur l’exploitation du vivant n’est plus tenable ni souhaitable. Nous devons réapprendre à être avant d’avoir. Nous détacher petit à petit de nos habitudes et nous rendre autonomes vis-à-vis du système actuel basé sur une consommation abusive au détriment de la nature, du climat et de l’homme. Retrouver un partenariat étroit avec la nature réconciliant humain, environnement et biodiversité est essentiel.
« Nous sommes en danger à cause de notre propre stupidité et notre manque de prise de conscience face à nos actions délétères pour la planète. Périr à cause de facteurs indépendants de notre volonté c’est une chose mais périr à cause de notre inaction n’a aucun sens »
Bill Mollison
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Heureusement la solution est entre nos mains. Ce qui est fait ne peut être défait mais ce qui a été dégénéré peut être régénéré.
Penchons-nous sur cette petite période qui suit l’ère du chasseur cueilleur et qui précède l’avènement de l’agriculture. Une courte période durant laquelle l’homme est en harmonie totale avec la nature. Comme le décrit l’anthropologue Marshall Sahlins, l’homme produisait et consommait uniquement ce dont il avait besoin en équilibre total avec son environnement.
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Sont arrivés ensuite l’agriculture et ses effets collatéraux négatifs. Contrairement aux croyances, l’espérance de vie passa de 35 ans à 29 ans, les famines étaient courantes, les épidémies aussi, les maladies dégénératives en hausse tandis que la stature moyenne diminua.
Les agriculteurs avaient moins de temps libre que leurs ancêtres chasseurs cueilleurs : une semaine de collecte de nourriture prenait 2 à 3 jours pour les premiers et 3h pour les seconds. Donc moins le temps pour se divertir et se cultiver pour nos ancêtres agriculteur. Et surtout une fois le travail exténuant fini, une seule envie se reposer. Une hiérarchisation de la société due à la gestion des surplus avec tous les travers que celle-ci induit s’est instaurée peu à peu.
L’agriculture s’est ensuite généralisée à toute le planète utilisant la nature au service de l’homme sans se préoccuper des conséquences à long terme telles que la diminution de la biodiversité, la disparition des écosystèmes, la destruction des sols, l’érosion, la désertification, les problèmes climatiques, etc.
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Que pouvons-nous faire ?
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Il ne s’agit pas de retourner en arrière mais de profiter des connaissances acquises au fil des siècles et de les appliquer aujourd’hui. La permaculture semble être une partie de la solution. C’est bien plus qu’une technique d’agriculture, c’est une philosophie de vie basée sur des relations d’équilibre : prendre soin de la terre, de l’humain et partager de manière équitable. La permaculture c’est du jardinage et beaucoup de relations humaines.
Comment faire ? Rien de plus simple, il suffit d’observer la nature et de suivre son enseignement. Elle le fait depuis des millions et des millions d’années…par essence la nature est élégante, diversifiée, interconnectée, productive, pratique le recyclage et tire son énergie du soleil.
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Il nous suffit donc d’aménager l’espace pour qu’il soit écologiquement stable et durable (autonome), économiquement viable (productif), socialement équitable. Il est donc primordial de prendre soin de la Terre, prendre soin des gens, limiter la consommation et redistribuer les surplus.
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